Les Figures de style et procédés littéraires

Les Figures de style et procédés littéraires

Les procédés littéraires

Définition : on appelle procédés les moyens stylistiques que peut utiliser un écrivain pour élaborer son texte et pour produire un effet quelconque sur son lecteur. Les procédés sont donc nombreux et variés et on ne saurait les limiter aux figures de style. Leur analyse (c’est-à-dire celle des effets produits ou recherchés) est fondamentalement liée au texte dans lequel ils sont employés.

  • Les champs lexicaux
  • Les pronoms :

– pronoms personnels (je / tu / il/ elle / nous / vous / ils / elles ; me / te / le / lui…)
– pronom personnel indéfini : on
– pronoms indéfinis (l’un/l’autre/certains/tous…)

  • Les déterminants possessifs (mon/ma/mes ; ton/ta…)
  • Les formules impersonnelles
  • Les déterminants :
    – articles (définis :le/la/les ; indéfinis : un/une/des)
    – déterminants numéraux (un/deux/trois…)
    – déterminants démonstratifs (ce/cet/cette/ces)
  • Les verbes :
    – verbes d’action
    – verbes de parole
    – verbes de sentiment
    – verbes d’état…
  • Les modes verbaux
  • Les temps verbaux de l’indicatif
  • Les niveaux de langue
  • Le type de vocabulaire :
    – vocabulaire fort
    – vocabulaire péjoratif/laudatif (= positif)
  • Les connotations (sens subjectif d’un mot qui renvoie à quelque chose de symbolique.)
  • Les types de phrases
  • Les formes de phrases
  • Les figures de style
  • La syntaxe :
    – longueur des phrases
    – la composition des phrases : phrase simple / phrase complexe
    – la construction des phrases complexes : juxtaposition des propositions / coordination des propositions

/ subordination

  • La versification
  • L’absence de ponctuation (poésie)
  • L’organisation du texte :
    – progression de la scène
    – organisation de la description ou du portrait
  • Les indications spatiales
  • Les indications temporelles
Les Figures de style

Définition :Une figure de style, c’est une manière de s’exprimer. C’est tordre le langage traditionnel pour fabriquer des effets, des images, des sonorités, des évocations. Il existe différentes types de figures de style : répétition, analogie, substitution, opposition, atténuation… Ce sont autant de procédés d’écriture qui permettent de rendre ce que l’on veut dire plus expressif en créant un effet de sens ou de sonorité.

Les figures de styles et les procédés littéraires, la théorie :
  • La comparaison
    Figure de style qui permet d’établir un rapport entre deux termes que l’on unit à l’aide d’un mot de liaison (mot- clé).
    Mots de liaison: comme; semblable à; pareil à; tel; tel que; paraître; sembler; ressembler à; avoir l’air; prendre l’allure; faire penser à; on dirait que; de même que; ainsi que; etc.

    Ex. : La route se déroule ainsi qu’un ruban.
    Les tiges blanches semblaient une rangée de fantômes. Le soleil lance ses rayons tels des dards.
    Son comportement est semblable à celui d’une bête.

  • La métaphore
    Figure de style qui est une comparaison abrégée. II y a deux termes dont l’un est réel et l’autre, imaginaire, mais le mot de liaison n’y est pas.

    Ex. : La route se déroule en ruban.
    Les tiges blanches forment une rangée de fantômes. Le soleil darde ses rayons.
    Nous sommes les morceaux d’une grande construction. La fête de Noël arrive à grands pas.
  • L’antithèse
    Opposition faite, dans la même phrase, entre deux expressions ou deux mots exprimant des idées contraires.

    Ex. : J’embrasse mon rival, mais c’est pour mieux l’étouffer.
    « Le Canada est le paradis des hommes d’affaires; c’est l’enfer de l’homme de lettres » J. Fournier. Tout le monde change de place, du premier au dernier.
    Le soleil succédera à la nuit.

  • L’énumération
    Figure de style dans laquelle on trouve une suite de mots ou de propositions qui sont de même nature (noms, verbes, etc.) et de même fonction (sujets, compléments, etc.). Les éléments de l’énumération sont parfois séparés par d’autres mots.

    Ex. : J’avais un bon manteau, un casque noir, des pistolets et un grand sabre.
    Au premier plan, un orme au tronc couvert de mousse, une mare d’eau sale où plongent des canards, quelques rares buissons où pendent des fruits aigres
  • La gradation ou la progression ou l’énumération progressive
    Énumération dans laquelle il y a un ordre, ascendant ou descendant

    Ex. : Tout dépendait d’un geste: la pression rapide sur la gâchette, le coup, la balle.
    Tu admirais les gratte-ciel, les édifices, les maisons.

  • La périphrase
    Figure de style qui consiste à dire en plusieurs mots ce qui pourrait se dire en un seul (deux mots s’il s’agit du nom d’une personne).

    Ex. : L’astre des nuits (la lune) Le roi des animaux (le lion) La ville éternelle (Rome)
  • L’apostrophe
    Figure de style par laquelle on adresse la parole à une personne, à un animal, à une chose (il peut s’agir de deux ou plusieurs personnes, etc.)

    Ex. : Poisson, mon bel ami, vous irez dans la poêle.
    Veux-tu rester tranquille, toi ! Citoyens, réveillez-vous !
  • L’onomatopée
    Figure de style dans laquelle les mots font entendre par leurs sons les bruits qu’ils expriment.

    Ex. : Le tic-tac de l’horloge me dérange.
    L’eau qui s’échappe de ce tuyau fait glou-glou.
    Le cliquetis de vos clés devrait cesser.
  • L’allitération
    Répétition d’une même consonne au début ou à l’intérieur des mots pour imiter un bruit OU répétition de mêmes sonorités en vue de produire un effet particulier.

    Ex. : Le vent murmure dans les arbres.
    La vieille charrette, crissante et grinçante, heurte les pavés raboteux.
  • L’ellipse
    Omission de mots dans une phrase pour donner plus de rapidité ou parce que ces mots ne sont pas indispensables à la compréhension.

    Ex. : Bon voyage ! (ellipse du sujet et du verbe)
    Mon père lit son journal, ma mère, une revue. (ellipse du verbe)
    Comment allez-vous ce matin ? Bien. (ellipse du sujet et du verbe)
  • L’inversion
    Renversement de l’ordre normal de la proposition ou de la phrase, L’ordre normal est SUJET, VERBE, COMPLÉMENTS (directs, indirects, circonstanciels). À la place du complément, il y a parfois un attribut.

    Ex. : À l’automne, les feuilles tombent. (CC, S V)
    Dans cette cour jouaient des enfants. (CC V S)
    Rares sont les vrais amis. (A V S)
    Paul jouait, ce soir-là, des tours pendables. (S V, CC, COD)
  • La personnification ou la prosopopée
    Figure de style dans laquelle on prête tout ce qui appartient à l’humain (gestes, paroles, sentiments, etc.) à des êtres inanimés, à des animaux, à des choses.

    Ex. : L’arbre étend ses bras dans la nuit froide.
    Les murs de cette maison bâillent de toutes parts.
  • Le pléonasme
    Addition de mots qui ne sont pas indispensables à la phrase, mais qui permettent d’insister sur une idée. La plupart du temps, il est préférable d’éviter le pléonasme.

    Ex. : J’ai vu, de mes yeux vu, un spectacle odieux.
    Que me font, à moi, ces propos insensés ?
    Nous en sommes nous-mêmes convaincus.

    Remarque: Le pléonasme est dit VICIEUX quand la répétition est inutile.
  • La métonymie
    Figure de style qui exprime l’effet par la cause, le contenu par le contenant, le tout par la partie.

    Ex. : Il vit de son travail (au lieu de l’argent qu’il en retire)
    Tu aimes prendre un verre (au lieu du vin, de la bière, etc.)
    Mon ami est sans toit (au lieu de maison)
    Toute la ville est en fête (au lieu des habitants)
  • L’hyperbole
    Exagération dans les termes utilisés dans le but de produire une forte impression.

    Ex. : C’est un géant (c’est un homme de haute taille)
    Il se fait une montagne de ce problème (c’est un gros problème)
    Le ciel fourmillait d’étoiles.
    Je t’aime à la folie.
  • La litote
    Utilisation d’expressions qui consistent à dire moins pour faire entendre plus. Il y a négation (ne… pas, ne… plus, etc.).

    Ex. : Va, je ne te hais point ! (je t’aime)
    Ce n’est pas mauvais comme travail (c’est bien)
    Vous n’êtes pas laide (vous êtes jolie)
  • L’euphémisme
    Adoucissement d’une expression trop crue, triste, choquante ou blessante pour soi ou pour autrui.

    Ex. : Ils pleurent le disparu (la personne morte) Je ne suis plus jeune (je suis vieux)

    Il est à l’ombre pour quelque temps (il est en prison) Parlez moins fort (pour taisez-vous)
  • La répétition
    Reprise d’un mot pour mettre plus d’insistance. Elle consiste à répéter un mot ou une expression pour lui donner plus d’importance. Attention à son utilisation !

    Ex. : « Moi, mes souliers ont passé dans les prés. Moi, mes souliers ont piétiné la lune, puis mes souliers ont couché chez les fées… » (Félix Leclerc)
    Il fallait fuir. Fuir de cet endroit. Fuir au plus vite.
    « Moi, moi, je t’aime. » (Gilles Vigneault)
  • La description
    Dans une oeuvre littéraire, passage qui évoque la réalité concrète. La description peut concerner un lieu, un paysage, une maison, une pièce.
  • La narration
    La narration est la façon de raconter, de faire le récit d’une histoire.
  • Le dialogue
    Situation dans laquelle une personne s’adresse à une autre personne qui lui répond. Échange de paroles, généralement entre deux personnes. Ou encore : Ouvrage littéraire présenté sous la forme d’une conversation.
  • Le monologue
    Discours d’une personne qui s’adresse à elle-même.
  • Le portrait
    Il s’agit d’un texte descriptif qui présente l’aspect physique ou moral d’un personnage. Il est fréquent dans le roman, lorsque le narrateur veut faire en sorte que son lecteur puisse imaginer « à quoi ressemble » un personnage.
  • La phrase emphatique
    Contrairement à la phrase de forme neutre, la phrase de forme emphatique a au moins un groupe de mots mis en emphase. Deux procédés peuvent permettre de transformer une phrase neutre en phrase emphatique :
    • En encadrant l’élément sur lequel on veut mettre l’accent par les marqueurs suivants : C’est… qui, C’est… que,

      Ex. : C’est Paul qui est arrivé en retard, pas Monique. Ex. : C’est à tois heures que passe le dernier train.

    • En détachant un mot ou une groupe de mots repris par un pronom : Cette histoire, elle est peu crédible.

      Ex. : Elle est peu crédible, cette histoire.