Podcast: Misogyne. (Avancé)*

Podcast:

      misogyne-acfle - Misogyne-acfle

Elisabeth : Tu as vu, il y a encore plus d’hommes que de femmes dans le gouvernement !
Jean-Marie : Et ça t’étonne ? Je ne vois pas où est le problème.
Elisabeth : Mais ça fait des années qu’on en parle et on n’est pas capable d’arriver à la parité.
Jean-Marie : C’est peut-être que la parité n’est pas objectivement réalisable…
Elisabeth : Comment ça ? Il suffit de nommer autant d’hommes que de femmes dans le gouvernement, et on n’en parle plus.
Jean-Marie : Oui, mais s’il n’y a pas assez de femmes compétentes, pourquoi nommer quelqu’un d’incompétent au motif que c’est une femme ?
Elisabeth : Non mais, tu plaisantes ? Tu ne penses pas ce que tu dis quand même ?
Jean-Marie : Mais si ! Franchement, il n’y aurait que des femmes au pouvoir si elles étaient plus aptes à gouverner.
Elisabeth : Non mais, je crois rêver là ! « aptes à gouverner » … parce que tu penses que les hommes sont génétiquement plus aptes à gouverner, peut-être ?
Jean-Marie : C’est naturel, les hommes sont physiquement plus forts, ils sont donc naturellement plus disposés à détenir l’autorité, voilà !
Elisabeth : Ils sont surtout intellectuellement plus faibles!
Jean-Marie : Ah oui ? Et comment tu expliques alors qu’il n’y a quasiment que des hommes qui n’aient reçu de prix Nobel jusqu’à maintenant ? C’est parce qu’ils sont plus bêtes, c’est ça ?
Elisabeth : Tu mélanges tout ! Tu mélanges tout, arrête s’il te plaît. Il est prouvé que les petites filles obtiennent de meilleurs résultats à l’école que les garçons.
Jean-Marie : Mais oui…
Elisabeth : C’est le conditionnement que notre société impose qui fait qu’elles ne poursuivent pas forcément les études qu’elles pourraient avoir…
Jean-Marie : Ah, ça va, hein !
Elisabeth : … qu’elles ne font pas les carrières auxquelles elles pourraient prétendre.
Jean-Marie : Donc tu admettras qu’au final, on risque de manquer de femmes compétentes si elles sont orientées vers des formations qui ne mènent pas au pouvoir.
Elisabeth : C’est une question de modèle et de représentativité. Comment les filles pourraient s’identifier au pouvoir s’il est toujours incarné par un homme ? Bon, on arrête sur ce sujet.Tu es allé faire les courses j’espère.
Jean-Marie : Oui, oui.
Elisabeth : Et bien, tu t’occuperas aussi du repas et du linge, je suis trop crevée pour m’en occuper !